Se regrouper ou mourir ?

Publié le par sgud

A l'heure où l'on parle de restriction des dépenses de santé, de taxation des profits, de supression des marges arrières, une seule chose compte pour notre pharmacien gros ou petit : la rentabilité. La politique stricte des laboratoires pharmaceutiques visant à limiter notre capacité à négocier avec les commerciaux a suscité chez l'officinal la nécessité de se grouper pour obtenir les meilleurs conditions tarifaires. En effet, les conditions commerciales varient entre les officines et l'écart se creuse entre les petites et les grosses. Ce différentiel de prix d'achat se répercute sur les prix de vente tout à fait disparates d'une officine à une autre.  Malgré les actions "coup d'épée dans l'eau" de l'Ordre et de quelques gros groupements qui préparent leur place au soleil, le sacro-saint "CONSEIL" du Pharmacien Professionnel de Santé n'est plus le seul critère d'élection du consommateur. 
Or notre consommateur averti qui regarde la télé, à qui on parle de prix bas et de diminution de son pouvoir d'achat, ne retient qu'une chose à la sortie, le prix du Fervex est à 3.50 € chez Mme Tartenpion alors qu'il est à 5 € chez Mr Tutefousdemoi : c'est scandaleux ! C'est une réalité économique qui nous fouette quotidiennement. Comment expliquer au client que Mr Tutefousdemoi a acheté son Fervex par le grossiste car UPSA n'a pas daigné le visiter, vu son faible chiffre d'affaires ? Alors que Mme Tartenpion qui a stocké 3000 boites pour l'année, l'a acheté trois fois moins cher que Mr Tutefousdemoi.

CQFD : se regrouper ou mourir.


sgud

Publié dans Billets d'humeur

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